Le mur
c’est dur
on s’y cogne et résonne
le bruit de l’oeuf cassé sur un comptoir d’étain
qui remue dans la mémoire de l’homme qui a faim
Le mur
s’écaille
et résonne le destin qui mène la carriole de tout
par la route de rien
le mur
s’écroule
et résonne la déchirure dans les cordes d’un violon
qui vient de loin
Mais le mur
est parfois mur mur
espace lumière qui accueille
d’autres mots, d’autres dessins
ce mur
est le tien
et résonne ta voix claire qui raconte encore
les joies de l’amitié qui assouvit la faim
et l’ennui de vivre, alors, s’éteint.
Manoell, septembre 2014
Collage / Bombe aérosol / Acrylique
D’après Joseph Moore, « Topaz ».